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Le Traumatisme

Jérôme arrive dans mon cabinet avec un traumatisme très ancien qui a resurgi ces derniers temps au point de lui donner des idées suicidaires.

Tous les articles parus dans les médias sur les abus sexuels perpétrés par des membres de l’Eglise, ont fait remonter à sa mémoire les scènes de viol qu’il a subies, adolescent, dans son pensionnat.

A l’époque il n’en parle à personne, surtout pas à ses proches, il a honte.

Depuis, il a enfoui ces cauchemars au plus profond de lui-même et a réussi à construire sa vie normalement : une vie professionnelle brillante de chef d’entreprise, une femme, des enfants, des petits-enfants.

Et le voila envahi, débordé par ses souvenirs qui lui reviennent avec une violence inouie. Comme si ces émotions si longtemps contenues pouvaient enfin s’exprimer !

Logique : Les émotions quand vous les « mettez sous le tapis » vous reviennent tôt ou tard en boomerang.

 

Que fait Jérôme pour essayer d’aller mieux?

Jérôme entend parler de la Thérapie Brève Stratégique (Ecole de Palo Alto)
« Thérapie Brève ? Puisque c’est bref, essayons et on verra bien » se dit Jérôme et il prend rendez-vous.

J’ai commencé par interroger Jérôme pour savoir ce qu’il avait fait pour sortir de cet enfer qu’il vivait et qui l’avait conduit à une véritable dépression.
Ensemble nous regardons comment il a essayé de gérer (sans succès) son état dépressif.

Il y pense tout le temps, il ressasse dans sa tête et n’arrive pas à sortir ces idées de sa tête.

Même si c’est tellement difficile d’en parler, il a quand même lancé quelques pistes :

Il a contacté l’association des anciens élèves de son pensionnat qui lui a dit que des rumeurs existaient mais sans preuves et si anciennes.
Il a fini par en parler à des personnes de confiance :
– sa femme qui lui a dit d’oublier, tout cela est du passé, il se faisait du mal pour rien
– son meilleur ami lui conseille d’aller quand même en parler à la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise. Mais il hésite, ce sera long et sans grand résultat puisqu’il y a prescription.

Toutes ces pistes arrivent globalement à la même conclusion : il vaut mieux éviter de raviver la douleur.

Comment la Thérapie Brève Stratégique va aider Jérôme

Je vais guider Jérôme pour agir à l’inverse, c’est à dire affronter son traumatisme en traversant littéralement sa douleur.

Pour cela je lui demande de décrire par écrit et en détail les situations douloureuses qu’il a vécues avec le plus d’émotion possible. En laissant aller sa tristesse, sa colère, ses rancoeurs, etc…Un exercice (très difficile!) à faire tous les jours, en sécurité dans un endroit isolé et confortable. Des lettres à ne pas relire et à déchirer aussitôt terminées.

Jérôme sort du cabinet sans vraiment croire à la pertinence de cet exercice. D’ailleurs il a déjà tout raconté en séance et devra donc le réécrire tous les jours. Quel intérêt ?
Mais Jérôme a décidé de jouer le jeu. C’est un homme pragmatique, et bien qu’il soit dubitatif, il veut voir quel résultat pourrait provenir d’un simple exercice d’écriture.

Jérôme revient 2 semaines plus tard et arrive tout sourire, en me disant :

Plus de problème, je vais très bien, j’ai licencié ce curé du pensionnat! Je sais faire, en tant qu’ancien chef d’entreprise c’est un exercice que je connais !

Magique ?

Non!

« Pour qu’une plaie puisse bien guérir, il faut veiller à bien la drainer pour la désinfecter »

Et l’approche de la Thérapie Stratégique (Ecole de Palo Alto) vous guide avec des outils terriblement efficaces!